Les applications de bureau finiront-elles par disparaître?

 

Chercher à s’offrir exclusivement les services d’une application distante n’est pas nouveau. La pratique s’oppose au travail en local,  qui lui se fait via des applications installées sur des postes de travail individuels. Mais alors que ces dernières semblaient avoir monopolisé le terrain, les technologies se multiplient jour après jour.  Ceci afin de permettre à l’utilisateur final d’avoir accès à une panoplie d’applications,  sans qu’aucune d’elle ne soit installée sur son ordinateur personnel. Mais pourquoi une telle cabale contre les applications de bureau? quelles sont leurs limites? Et quelles opportunités offrent les nouvelles technologies? Allons-y découvrir tous les challengers aux applications  de bureau, appelées couramment applications desktop.

 

Oracle et le concept de bases de données distribuée

 

Oracle, est l’un des premiers et des plus ardents militants du travail à distance. Les produits qu’il propose le montre bien. En l’occurrence la très célèbre base de données Orale. En effet, une base de données à vocation à héberger les données structurées à distance. Et la base de données Oracle est conçue pour sauvegarder, trier, filtrer et chercher de très très grosses quantités de données. Une telle base de données est accessible à plusieurs utilisateurs. Ils se partagent les mêmes ressources en même temps, fonctionne de paire avec des applications distribuées.

 

L’essor des applications web

 

Les applications web, sont des applications distribuées. Une application distribuée est par essence même partagée entre plusieurs clients qui la sollicitent à distance. Ce type d’application est fondamentalement différente avec votre système d’exploitation par exemple. Contrairement à ce dernier, les applications distribuées peuvent fonctionner sur plusieurs machines en même temps.

 

Avec l’arrivée des applications Web, les prémisses du cloud computing pointaient déjà à l’horizon. Yahoo Messenger, Hotmail et évidemment Gmail et Google (moteur de recherche) sont des exemples qui ont marqués des générations. Pas besoin de télécharger, ni d’installer quoi que ce soit. Il suffit de se connecter et de saisir l’adresse de l’application.  Ceci afin de pouvoir envoyer un mail ou d’effectuer une recherche sur internet. Des lors, plusieurs autres applications nous montreront que le cloud computing ne se limite pas à la messagerie et à la recherche sur internet.

 

La montée en puissance du cloud computing

 

Le cloud de données

 

Dropbox, Google Drive, One Drive, pcCloud et tous les autres services de stockage sur internet, se permettent de jouer le rôle de gestionnaire ou d’explorateur de fichiers pour tous. Ils permettent en effet de sauvegarder, de chercher, d’organiser ou de supprimer tous les fichiers de notre choix. Et ce sans que nous ne soyons obligés de les avoir sur notre machine.

 

De plus, afin de donner le maximum de sueurs froides à notre gestionnaire de fichiers local, ils se permettent d’offrir les fonctions de partage et de synchronisation. Il suffit d’avoir un navigateur, et on peut charger des fichiers dans notre espace en ligne. Nous pouvons aussi autoriser un tiers à les consulter sans les modifier. Nous pouvons joindre un ou plusieurs fichiers à un mail, etc. De quoi pousser la création des applications cloud encore plus loin.

 

Le cloud applicatif

 

La bureautique classique, tant aimée et tant chérie va suivre le cap. Que de malheurs pour les collectionneurs avisés des derniers setup. MS Office est désormais disponible dans le cloud sous la forme Office 365. Google, le géant du net va chercher à protéger son espace (le Web)  avec sa G Suite. Elle propose les mêmes services que la suite bureautique de Microsoft.

 

Des éditeurs de solutions lourdes comme Adobe ne se feront pas prier. Photoshop et ses célèbres consœurs comme Autocad sont disponibles dans le cloud. Le procédé d’utilisation est toujours le même : l’adresse internet de l’application que l’on fournit à un navigateur Web, nous permet de profiter de toutes les fonctionnalités de l’application comme si vous l’aviez. Mais que diriez-vous si vous pouviez utiliser une application Web, sans avoir besoin de saisir son adresse?

 

Nouveau concept signé Microsoft: les « Progressive Web App »

 

Les applications Web progressives (Progressive Web App), permettent de combler tout ce qui manquait jusque là aux applications web. Soit la capacité de pouvoir fonctionner hors ligne. Microsoft a décidé de mettre le paquet en termes d’innovations, pour son dernier né de systèmes d’exploitation. Avec Windows 10, naît le concept de Progressive Web App à l’attention des développeurs.

 

Vous le savez déjà, pour lancer une application qui fonctionne dans le cloud, il vous faut nécessairement une connexion internet. Par ailleurs les applications de bureau classiques, sont souvent lourdes avec pour certaines des vitesses d’exécution que les amoureux du Web ne peuvent tolérer. Compte tenu de tout cela, les applications Web progressives sont conçues pour avoir un certain nombre de caractéristiques.

 

Les caractéristiques liées au fonctionnement et aux performances

 

Les caractéristiques liées au fonctionnement, et aux performances de l’application sont les premières à prendre en compte. Il s’agit de :

  • La fiabilité : capacité à pouvoir fonctionner aussi bien avec du haut débit, que sur des connexions de mauvaise qualité ;
  • La rapidité: comme le terme l’indique mais en sachant qu’après avoir attendu un certain nombre de secondes, nous nous laissons déjà ;
  • L’accessibilité : cette application doit pouvoir tourner sur tous des terminaux variés, qu’ils soient fixes ou mobiles.

 

Les caractéristiques nées des exigences issues du web

 

Le caractère hybride de ce type d’application fait en sorte que, vous ne devriez pas perdre de vue les exigences issues du web. Il s’agit de:

  • La compatibilité avec les standards qualité du web: une application de ce type doit pouvoir offrir une expérience immersive. Mais qui permet d’avoir accès aux fonctionnalités natives offertes par le système d’exploitation. Soit le GPS, l’accéléromètre, … ;
  • Le référencement de qualité : l’on doit pouvoir la découvrir. Pour ainsi dire, elle doit être facile à trouver sur le Web via une simple recherche.

 

Les caractéristiques liées à l’expérience utilisateur

 

Quelles différences avec les applications de bureau classiques? Les critères suivants, permettront aux Progressive Web Apps de se démarquer:

  • La légèreté : la taille de cette application ne doit représenter qu’une fraction, de la taille de la plupart des applications disponibles en magasin actuellement (App Store);
  • L’instantanéité: elle doit toujours être à jour avec les derniers contenus disponibles en temps réel ;
  • La simplicité : utile et facilement compréhensible par les utilisateurs.

 

In fine, quelle que soit le format sous lequel sont délivrées les applications, seuls les utilisateurs finaux décideront de quel avenir donner à ces technologies émergentes. Avec tous les assauts contre elle orchestrés, les utilisateurs motivés par diverses raisons maintiennent toujours les applications de bureau en vie. Mais pour combien  de temps encore ?

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